L'alimentation médiévale

un périple gastronomique



Pour redécouvrir la véritable gastronomie médiévale il faut en finir avec l'image caricaturale des festins gargantuesques(1) à la table des nobles et approfondir la frugalité aromatique de la soupe du gueux. Point de café, de cacao à la table médiévale, pomme de terre et tomates sont encore inconnues comme bien d'autres ingrédients, fruits et légumes aujourd'hui largement usités.

Point de viandes avariées au menu ni de graisse à foison ! Les viandes : gibiers, oiseaux ou animaux domestiques comme les poissons sont frais et accommodés d'herbes condimentaires ou d'épices savamment dosées pour en révéler le goût. La gastronomie médiévale est même avant gardiste jouant avec l'acidité des sauces et proposant des associations " sucré-salé " qui n'ont rien à envier aux recettes exotiques contemporaines. La cuisine médiévale a été élaborée selon les principes les plus stricts de la diététique, l'alimentation sert autant à nourrir qu'à soigner le corps et l'esprit. Influencée par les disponibilités régionales et climatiques, elle suit le rythme des saisons s'en affranchissant grâce à quelques techniques de conservation : fumage et séchage, confit à l'huile, saumure... Enfin, elle est profondément liée à la pratique religieuse. Bon chrétien, le paysan comme le noble respecte l'alternance des jours gras et maigres dont le calendrier est fixé par l'Eglise.

Notre présentation s'articulera donc autour des différents thèmes qui font la richesse de la cuisine médiévale :
  • Une alimentation régionale et saisonnière
  • L'alimentation du bon chrétien
  • L'aliment médicament : une diététique respectueuse de l'équilibre des Humeurs.
  • Du bon usage des herbes et épices : une véritable gastronomie médiévale
  • De l'art du banquet : la cuisine comme expression de richesse et de pouvoir
Elle sera autant que possible agrémentée de préparations de poudres et autres mélanges d'épices, de présentation d'herbes fraîches ou séchées et autres échanges interactifs avec le public.

Dame Stéphanie de La Marque



Quelques recettes...

Biscuits de la joie de St Hildegarde







Bibliographie indicative :
http://expositions.bnf.fr/gastro, le site de l'exposition virtuelle de la Bibliothèque de l'Arsenal 2001-2002 dont les articles sont pour une vraie source d'inspiration
http://www.citadelle.org le site du magasine numérique qui centralise de nombreuses informations
http://www.ext.upmc.fr/urfist/menestrel/medal.htm Le site de Ménestrel le portail des médiévistes qui fourmille de documents en ligne, de commentaires de spécialistes et de travaux universitaires...en résumé une source d'information qui mérite tout notre intérêt. Cf.  thème Alimentation dirigé par B. Laurioux
http://chdrafkar.50megs.com/
http://www.toildepices.com/
 et d'autres encore que je signalerai au fur et à mesure..



(1) François Rabelais n'est pas un auteur du Moyen Age. Il écrit Gargantua en 1534 deux ans après Pantagruel sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais) en pleine Renaissance. La période du " Moyen Age " couvre une période d'environ 1000 ans, de 500 à 1492 bien que ses frontières temporelles ne fassent pas l'unanimité chez les Historiens.



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