Escabelle XVe 

L'escabelle XVe siècle est basée sur les meubles trouvés dans l'iconographie de la deuxième moitié du XVe siècle, plus spécifiquement en Flandres et en Bourgogne.

Un excellent exemple de ce genre de siège est tiré d'un tableau de Dieric Bouts le Vieux, Le Dernier Souper (1467). On remarquera, en particulier sur les modèles situés aux extrémités, le décrochage typique du pied , qui retrouve la largeur de l'assise, la présence des deux tenons et on devine un montant traversant , juste au milieu.


 
Le modèle recréé est un escabeau à panneaux vu dans la Nativité de la Vierge (tapisserie, Notre Dame de Beaune) et daté de la fin du XVe siècle. Il est très spécifique puisque la barre transversale est amincie, ce qui, après essai, améliore nettement le meuble en l'allégeant.

Le  bois choisi est du chêne. Dans la mesure du possible, les parties les plus jeunes ont été placées vers l'intérieur.

Le détail de droite est extrait du vincentius bellovacensis, speculum historiale (trad. jean de vignay) de 1463. (Français 50, BNF). Il montre bien le décrochage du pied et sa relative finesse.


 




Si le tabouret en lui même est très classique, nous n'avons pas pu trouver d'iconographie présentant la barre transversale avant le milieu du siècle, même si des escabeaux à panneaux très proches existent (comme dans le Histoire de la toison d'or, Guillaume Filastre, BNF ou Le Christ apparaissant à sa mère après la résurection, Roger Van Der Weyden, Metropolitan Museum, New York, daté entre 1425 et 1450). Au contraire, il semble que le début du siècle soit marqué par les  tripodes, suivis par les escabeaux bas et étroits (comme celui du Boccace), eux même suivis par des modèles plus hauts renforcés par une traverse à clavettes horizontales ou verticales. Effectivement, la barre rigidifie l'ensemble et évite aux pieds de flamber, tout en permettant un réglage fin par le jeu des clavettes.

On retrouve des exemples à de nombreuses reprises , comme par exemple  dans un détail des  Chroniques d'Angleterre de Jean de Wavrin,  (L'Assemblée de Reims de 1398. Français 81, fol. 203, BNF) 



La protection du bois (n'oublions pas qu'il est destiné à sortir dans les campements) est une mince couche d'huile. Elle fait ressortir les veines du bois (et les défauts, ahem!).





Les pièces sont taillées dans le fil du bois, en particulier pour les montants latéraux puisqu'ils subissent le plus d'efforts. Le montage est très simple. Le plateau supérieur n'est que posé.




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