Il existe plusieurs techniques comptables. Les deux plus pratiquées sont la comptabilité simple et la comptabilité en partie double.
Dans tous les cas, les opérations sont datées et explicitées par un libellé. Chaque ligne comptable doit correspondre à un document répertorié qui doit toujours en retour pouvoir justifier une écriture comptable. (une facture, un relevé de compte bancaire, une feuille d'impôt à payer, etc.) Tous ces documents doivent respecter des règles : date, émetteur, destinataire, montants, etc. Une écriture comptable peut ainsi correspondre à un fait réel opposable à des tiers. (Etat, organisme sociaux, justice, etc).
On subdivise généralement les opérations en catégories correspondant à des comptes numérotés et libellés qui déterminent le plan comptable. Dans tous les cas ces plans distinguent les comptes de bilan et les comptes de résultat.
Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la détermination d'un solde entre le total des dépenses et le total des recettes.
Elle peut être perfectionnée par l'usage du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par catégorie. Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats.
La technique de la comptabilité en partie double, utilisée aujourd'hui dans la comptabilité générale est apparue en Italie avant 1495. Le moine Luca Pacioli (1445 - 1517) connu sous le nom de Fra Luca dal Borgo, a popularisé la technique en éditant à Venise son traité sur la comptabilité.
La comptabilité en partie double, aussi appelée comptabilité commerciale, fonctionne sur la correspondance entre des ressources et leur emploi : le débit et le crédit. Cette comptabilité permet d'enregistrer non seulement les opérations financières immédiates, mais aussi les opérations différées dans le temps : les dettes, les emprunts, les prêts et même des réserves ou provisions pour des opérations envisagées de façon certaine. Le but est de donner une image la plus fidèle possible de l'état des richesses d'un organisme à tout moment et ses interactions avec les différents acteurs dont elles dépendent.
La technique fait, ici, toujours correspondre une opération de recette ou de dépense avec un moyen de la réaliser. On a donc toujours au moins un débit et un crédit dont la valeur est égale. Certaines opérations (avec tva par exemple) font entrer en jeu plusieurs débits et plusieurs crédits dont les sommes des débits doivent être égales aux sommes des crédits. Elle recourt à un plan comptable pour catégoriser les opérations, mais chaque compte peut être débité ou crédité et dispose donc d'au moins deux colonnes.
L'historique des écritures reflète ainsi à chaque date, la photographie de la situation financière de l'entreprise, avec ses acquis, l'état de sa trésorerie, l'évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette technique offre en outre des garanties de cohérence beaucoup plus grande que celle d'une comptabilité simple. L'égalité entre les débits et les crédits permet en effet des contrôles sous plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité. Notamment, le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats doivent être égaux d'une part et d'autre part s'équilibrer : l'un créditeur (somme des crédits supérieure à celle des débits) et l'autre débiteur (somme des débits supérieure à celle des crédits).
Les fraudes viennent généralement d'opérations techniquement correctes, débit égal crédit, mais correspondant à des pièces comptables frauduleuses, et/ou des affectations de comptes erronées, voire à des abus de confiance (signature de deux chèques pour une même opération par exemple). Parfois ce sont des systèmes virtuels très sophistiqués qui sont employés.
Luca Bartolomes Pacioli (1445-1514 ou 1517) dit Luca di Borgo est un moine mathématicien italien né en Toscane à Borgo San Sepolcro et décédé à Rome.
Il est considéré comme l'inventeur de la comptabilité avec la méthode vénitienne pour tenir les comptes, maintenant connue sous le nom de comptabilité en partie double.